VAGUE DE PAPIER SUR LES CORRESPONDANCES ÉLECTRIQUES
Tout a une faim. Et j'ai une bonne demi-douzaine de chiens aboyant-famine aux crocs longuement plantés dans mes mollets. Je suis en colère. Contre moi-même. Je passe mes jours dans la jungle électrique à retourner ma tête dans tous les sens ; le mot de torticolis n'ayant plus le moindre sens pour un cortex défaisant sans trêve la nasse grise de ses méandres. Je vais rentrer sous ma tente. Et peu importe que j'y découvre un désert plutôt que des tentures achéennes et des coussins moelleux… Il n'y a plus de secret. Je dois retourner mes miroirs et entrer méthodiquement dans la nuit. Depuis quelques mois déjà, les espions de La Société Universelle de la Fiction enquêtent sur mon sujet. Leurs rondes silencieuses ont porté leurs pas jusque dans mes rêves sourcilleux, et je crois entendre des murmures et des sons électriques de l'autre côté du mur. Je crois qu'ils se penchent désormais sur mon épaule, comme des anges déchus ou des fantômes. Et ce n'est rien de dire que le sang frais de ce lieu se voit menacé d'ores et déjà d'un crime microbiologique… Le jour précis de son premier anniversaire, le blog du correspondancier est donc menacé —tel un récif corallien près les côtes australiennes— par un immodéré et immérité retour à la fiction, au papier, aux savanes d'encres, aux savantes ratures et aux mille et uns cafés. Il y a désormais un grand péril de déperdition uni-globale de diversité biologique en germe parmi ces lignes, et mes stocks de résistance diminuent à vue d'œil comme ce silence grandit. Nul ne peut dire si quelque prurit électronique fils de l'addiction et de la désinvolture ne me forceront pas la main dans le sens d'épisodiques retours ? Comment savoir. Le pire n'est pas toujours sûr. Néanmoins, ma voix ne sera longue que dans le désert blanc, et je ne peux laisser pour l'instant qu'un souci d'explorateur à mes fidèles lecteurs. Acceptez donc parmi mes remerciements sincères, cet indéfinitif claquement de porte, et les modestes clics spatio-temporels qui vont avec. À bientôt donc, ici ou là…
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jeudi 9 octobre 2008
VINYLE COLLECTION
C’est la panique ! Les marchés s’affolent ! Les cerveaux des actionnaires partent en fumée et tous les enfants de banquiers veulent désormais devenir instituteurs postiers ou intermittents du spectacle… C’est la crise ! La crise, mais pour qui au juste ? Que je sache, aucun trader de Wall Street ne s’est encore pendu avec les intestins du premier hedge founder venu ? Comment ça, tout le monde a peur ? Il semblerait que ce soit les banquiers, leurs actionnaires et leurs sicaires inter-connectés qui aient peur, plus peur que les autres en tout cas, c’est vrai qu’ils ont PLUS à perdre. De fait, autour de nous rien ne change. Il y a toujours la guerre un peu partout dans le monde, et des reality show en prime time à la télévision. Bien sûr, bien sûr ! Le moindre journal fait son Ouverture ou sa Une sur la crise, mais ça fait vendre non ? En vérité, elle est où la crise ? C’est quoi, c’est qui ce fantôme post-marxiste qui hante la planète? Est-ce une crise monétaire internationale… à moins que ce ne soit une simple crise boursière… ou bien encore l’agonie du capitalisme financier voire ( attention roulements de tambour : Tremblement de Terre économique, Tsunami idéologique ou Grand Soir civilisationnel ! ) : La mort programmée de ce libéralisme sauvage, naguère engendré sous les auspices Cold Wave de M.M Reagan, Thatcher, Mitterrand et tutti quanti… (suite sur le site d'Action30.)