VAGUE DE PAPIER SUR LES CORRESPONDANCES ÉLECTRIQUES
Tout a une faim. Et j'ai une bonne demi-douzaine de chiens aboyant-famine aux crocs longuement plantés dans mes mollets. Je suis en colère. Contre moi-même. Je passe mes jours dans la jungle électrique à retourner ma tête dans tous les sens ; le mot de torticolis n'ayant plus le moindre sens pour un cortex défaisant sans trêve la nasse grise de ses méandres. Je vais rentrer sous ma tente. Et peu importe que j'y découvre un désert plutôt que des tentures achéennes et des coussins moelleux… Il n'y a plus de secret. Je dois retourner mes miroirs et entrer méthodiquement dans la nuit. Depuis quelques mois déjà, les espions de La Société Universelle de la Fiction enquêtent sur mon sujet. Leurs rondes silencieuses ont porté leurs pas jusque dans mes rêves sourcilleux, et je crois entendre des murmures et des sons électriques de l'autre côté du mur. Je crois qu'ils se penchent désormais sur mon épaule, comme des anges déchus ou des fantômes. Et ce n'est rien de dire que le sang frais de ce lieu se voit menacé d'ores et déjà d'un crime microbiologique… Le jour précis de son premier anniversaire, le blog du correspondancier est donc menacé —tel un récif corallien près les côtes australiennes— par un immodéré et immérité retour à la fiction, au papier, aux savanes d'encres, aux savantes ratures et aux mille et uns cafés. Il y a désormais un grand péril de déperdition uni-globale de diversité biologique en germe parmi ces lignes, et mes stocks de résistance diminuent à vue d'œil comme ce silence grandit. Nul ne peut dire si quelque prurit électronique fils de l'addiction et de la désinvolture ne me forceront pas la main dans le sens d'épisodiques retours ? Comment savoir. Le pire n'est pas toujours sûr. Néanmoins, ma voix ne sera longue que dans le désert blanc, et je ne peux laisser pour l'instant qu'un souci d'explorateur à mes fidèles lecteurs. Acceptez donc parmi mes remerciements sincères, cet indéfinitif claquement de porte, et les modestes clics spatio-temporels qui vont avec. À bientôt donc, ici ou là…
ENVELOPPES
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- Calme de blanche
- Ceci n'est pas un rêve
- Choses qui sont presque
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- Correspondances
- Cronopio de mejor fama
- Cuentos
- Dialogues de muets
- Dimanche
- Dimanches
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- Georges Poulet
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- Imitations Rastaquouères
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- L'inculte
- La reproduction photographique
- Luigi Éden-Théa
- Luigi-Éden-Théa
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- Rapines
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- Rien à dire
- Trouvailles réalistes
- Une Phase
- Varia
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dimanche 29 mars 2009
METHODE DU DISCOURS
Cliquez sur un onglet ci-dessus, et retrouvez tous les textes associés au pied de la page suivante...
mardi 24 mars 2009
NERFS
“(…) Il n'a pas de nerfs, c'est tout son crime, et moi, j'en ai beaucoup trop.”
Charles Baudelaire, Correspondance ; Lettre à Édouard Manet.
samedi 14 mars 2009
HAINE DE PEAU & SCIE
C'est ça pourquoi je t'imagine à traits rouges,
Reflet du trou dans mon organe malade,
Ses valves déficientes qui fuient.
Je la salirai ta peau trop blanche.
Pas de sentiment sans vif,
J'arracherai la peau de ton visage avec des baisers.
lundi 23 février 2009
MINIMAL—MALMINI
Pas bien, pas faim…
Malade, fatigué je ne sais pas…
En tout cas incapable d'écrire plus de 3 lignes c'est sûr !
dimanche 15 février 2009
mercredi 28 janvier 2009
TROIS EN UN
Lorsque je marche j'ai deux ennemis : le cycliste et l'automobiliste !
Lorsque je roule à vélo j'ai deux ennemis : le piéton et l'automobiliste !!
Lorsque je suis en auto j'ai deux ennemis : le cycliste et le piéton !!!
Ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre ou encore un autre… La vérité c'est que je ne suis jamais plus que le tiers d'un con.
samedi 10 janvier 2009
FRÉNÉTIQUE VERS QUARANTE ANS SANS JAMAIS LES FINIR ÉPARPILLÉS DE CI DE LÀ…
Sa modestie devrait elle en souffrir, sans le savoir, ce héros melvillien parle de pas mal de monde, surtout et y compris ce cher Luigi Éden-Théa :
" X est actuellement l’auteur mort le plus vendu aux États-Unis après Y. L’intérêt du public est tel que les éditeurs s’empressent de publier tous les textes inédits du Chilien. Même s’il faut toujours être prudent, il n’y a finalement pas trop à s’étonner de voir des parfois textes inédits surgir tant l’activité littéraire de X était frénétique. Non seulement il a commencé à écrire dès l’âge de dix-sept ans pour ne commencer à publier que vers quarante ans, mais, contrairement à la plupart des écrivains qui se concentrent sur un seul texte, X empruntait différentes pistes en même temps, commençant certains textes sans jamais les finir, en reprenant d’autres bien plus tard pour les achever, etc. Ce n’est qu’à partir des années quatre-vingt dix que X a commencé à travailler sur un ordinateur. Il se peut donc qu’il reste quelques manuscrits éparpillés de ci de là. Tel serait d’ailleurs le cas d’El ***, un roman inédit datant probablement de 1986 (à peu près l’époque de La ***) que détiendrait A, dit le chacal."
Dixit le remarquable Bartleby alias I would prefer not to alias He prefers to in, Bartleby Les Yeux ouverts (ICI)
vendredi 2 janvier 2009
SIC TRANSIT GLORIA MUNDI
[Mac OS X] Réglage / Résolution
The Toto, le jeudi 22 juin 2006 à 17:14:08 sur le site : Comment ça marche ?“ Bonjour,
Je viens vers vous car je rencontre un probleme sur un Mac OS X au niveau de l'affichage. Je pense je j'ai fais malencontreusement une combinaison de touches et l'affichage ou la RÉSOLUTION de mon moniteur s'en voit tout bizarre.
Maintenant lorsque je bouge la souris l'ecran bouge aussi. On dirait que le Mac imagine que mon écran et plus grand qu'il ne l'est réellement et du coup l'affichage dépasse de l'ecran.
Qui aurait une solution à ma RÉSOLUTION SVP ?
Merci
Toto. ”
lundi 27 octobre 2008
jeudi 23 octobre 2008
mardi 14 octobre 2008
ÉTYMOLOGIE DU KANGOUROU
Le bonheur n'existe pas tout le monde sait ça c'est dire que la mer est bleue que le jour naît de la nuit et que les fascistes ont brûlé des livres en tant que chose préhensible, il n'existe pas il n'est que cendres, sables noirs sur la plage de Stromboli. Une description du bonheur c'est la transcription de la brièveté du bonheur : à la fois long et court, comme le saut d'un cheval au-dessus un abîme. Il y a un temps pour aimer et un temps pour mourir, on voit toujours mourir ce que l'on aime, le temps fait mourir l'amour en soi et même si l'on s'élève dans des ballons au propane, les choses et les gens filent comme des trains dans la neige. Si le bonheur va de temps en temps, d'espace en espace entre le même et l'autre et c'est parce qu'il nous semble dû, parce que quelqu'un l'attend, qu'il est persuadé qu'il arrive, qu'il vole vers lui. Il y a un voyage, et donc un travail, un travers, un travel amoureux de l'histoire & de la géographie qui force dans la roche du réel pour nous fournir la certitude qu'il dure. Il n'y a pas de forme absolue du bonheur. Il n'y a pas de sac, il n'y a pas de mode, pas de définition, il n'y a pas de matrice ni de concours Lépine du bonheur. C'est un acteur anarchiste, un poseur de bombe, un fedayin dans les dunes. C'est une citation. Le bonheur est une citation, un court passage du texte, un itinéraire brisé. Le bonheur est une méthode peu sûre pour échelonner sa vie, ce n'est pas une méthode. Un oiseau vient de se poser sur le rebord de mon balcon. Le bonheur est chaud et froid en même temps, il sourd et disparaît au même instant c'est, exsangue et vif, une boule de neige entre les mains, pressée. Mais il y a, c'est vrai, un certain bonheur à brièvement décrire, la brièveté du bonheur. On aime le chaos ou l'on aime pas.
lundi 22 septembre 2008
LE COMPLEXE DU TITANIC
La vérité est toujours subversive. Et la pire des vérités est toujours la réalité. Le corps et son enveloppe mentale butent et luttent contre le bloc de la réalité, en croyant pouvoir le faire exploser comme une vitre. Mais les éléments de la réalité sont là en cercles inégaux, qui la pourtourent et sur lesquels on finit toujours par trébucher. Non ! ce n'est pas l'aube, dit Juliette ! C'est le rossignol qui chante ! Et cette nuit ne fait que commencer ! Lui sait bien que c'est l'alouette qui chante le jour, mais il est prêt à mourir pour l'amour de Juliette.
La fiction que l'on se fait n'est jamais aussi criante que la fiction que l'on nous fait. C'est la fonction des œuvres — petites ou grandes — que de nous prendre par la main et de nous montrer ces pierres coupantes comme des brisants tout autour du pôle, de ce feu central dont les flammes ne sont pas celles, plus froides, du songe. Chacun sait que la vie n'en est pas un, mais tout le monde aime rêver. On aime croire à ses pouvoirs magiques, à son irréalité fondatrice et infinie comme l'idée mal comprise du progrès. Pouvoir naviguer dans son existence comme un bateau insubmersible parmi les glaces et les saisons. Les illusions pseudopodes de la fiction nous prennent par les sens, par les organes et les arcanes du cerveau pour, sans cesse, nous ramener dans le cercle vertueux de la réalité ; ce puits dont nous savons tous la matière et la structure fondamentale. Quoi de plus concret que l'artifice d'une canne — que l'eau peut briser —, pour s'appuyer sur le sol en avançant ? La réflexivité des œuvres — grandes et petites — est toujours vraie. Leurs échos en nous, sont toujours vrais. Comme les lois économiques ou celles de la météorologie, elles sont vraies. Elles sont, tout simplement.
La fiction que l'on se fait n'est jamais aussi criante que la fiction que l'on nous fait. C'est la fonction des œuvres — petites ou grandes — que de nous prendre par la main et de nous montrer ces pierres coupantes comme des brisants tout autour du pôle, de ce feu central dont les flammes ne sont pas celles, plus froides, du songe. Chacun sait que la vie n'en est pas un, mais tout le monde aime rêver. On aime croire à ses pouvoirs magiques, à son irréalité fondatrice et infinie comme l'idée mal comprise du progrès. Pouvoir naviguer dans son existence comme un bateau insubmersible parmi les glaces et les saisons. Les illusions pseudopodes de la fiction nous prennent par les sens, par les organes et les arcanes du cerveau pour, sans cesse, nous ramener dans le cercle vertueux de la réalité ; ce puits dont nous savons tous la matière et la structure fondamentale. Quoi de plus concret que l'artifice d'une canne — que l'eau peut briser —, pour s'appuyer sur le sol en avançant ? La réflexivité des œuvres — grandes et petites — est toujours vraie. Leurs échos en nous, sont toujours vrais. Comme les lois économiques ou celles de la météorologie, elles sont vraies. Elles sont, tout simplement.
dimanche 7 septembre 2008
QUOI ? ?
( réponse au questionnaire existentialiste post-proustien d'hier même )
… un peu mieux ! Mais c'est pas encore ça.
… un peu mieux ! Mais c'est pas encore ça.
samedi 6 septembre 2008
dimanche 27 juillet 2008
TAPIS POUR TOI
Longtemps je me suis demandé pourquoi les Arabes et/ou les Perses faisaient, soit-disant, passer leurs troupeaux de chameaux et/ou de dromadaires sur leurs tapis avant que de les vendre dans le monde entier ?
J'ai un tapis neuf, 100 % pur laine, made in Sweden. Depuis plus d'une semaine, il ne cesse de régurgiter à sa propre surface de petits amas de poils multicolores qui le rendent sale. On dirait presque que le mouton est encore dedans ?
Conclusion : S'il y a bel et bien des facteurs de tapis et/ou des moutons en Scandinavie, il appert que les Scandinaves et notamment les Suédois n'ont, ni chameaux, ni de dromadaires.
J'ai un tapis neuf, 100 % pur laine, made in Sweden. Depuis plus d'une semaine, il ne cesse de régurgiter à sa propre surface de petits amas de poils multicolores qui le rendent sale. On dirait presque que le mouton est encore dedans ?
Conclusion : S'il y a bel et bien des facteurs de tapis et/ou des moutons en Scandinavie, il appert que les Scandinaves et notamment les Suédois n'ont, ni chameaux, ni de dromadaires.
samedi 5 juillet 2008
EN UN TOUR DE PIED
Quel qu'il soit, bon ou mauvais grimpeur… Plutôt sprinteur que rouleur… Le maillot du préposé des Postes est toujours bleu et sa bécane idèmement jaune…
Chaque matin de la semaine, on peut le voir s'échapper lentement d'un maigre peloton de préposés, sortant tout armés de l'Hôtel des Postes près l'Avenue de la Marseillaise…
Combien de kilomètres par an fait-il donc, le facteur français lambda sur sa monture sancho-pansesque ? Combien de tours de pédales ? Combien d'allers-retours sur son territoire animalier dont la cage est tissée d'air ?
Ce que je sais c'est que, à Strasbourg, dans le quartier de La Petite France, il est en effet petit et pas grand, mais que tel Hinault ou Bobet, il est à chaque fois le leader naturel de l'étape du jour le jour, me disait-il…
Chaque matin de la semaine, on peut le voir s'échapper lentement d'un maigre peloton de préposés, sortant tout armés de l'Hôtel des Postes près l'Avenue de la Marseillaise…
Combien de kilomètres par an fait-il donc, le facteur français lambda sur sa monture sancho-pansesque ? Combien de tours de pédales ? Combien d'allers-retours sur son territoire animalier dont la cage est tissée d'air ?
Ce que je sais c'est que, à Strasbourg, dans le quartier de La Petite France, il est en effet petit et pas grand, mais que tel Hinault ou Bobet, il est à chaque fois le leader naturel de l'étape du jour le jour, me disait-il…
samedi 28 juin 2008
RENDEZ-VOUS CHEZ LE DENTISTE
Si tu écris un poème réussi
cela ne veut pas forcément dire
que tu es au-dessus
des autres.
Et si
tu l'écris ce poème réussi
cela ne veut pas non plus toujours dire
que tu es un as.
Les as les vrais
c'est les artificiers
les croque-morts
les acrobates.
Si tu écris un poème réussi
cela veut dire une chose :
Tu soignes une dent cariée.
Autrement dit
tu prends une matière dure
pour boucher le vide
qu'envahit la douleur.
Costis Guimossoulis, in Dangereux Enfants
Trad. par Michel Volkovitch.
cela ne veut pas forcément dire
que tu es au-dessus
des autres.
Et si
tu l'écris ce poème réussi
cela ne veut pas non plus toujours dire
que tu es un as.
Les as les vrais
c'est les artificiers
les croque-morts
les acrobates.
Si tu écris un poème réussi
cela veut dire une chose :
Tu soignes une dent cariée.
Autrement dit
tu prends une matière dure
pour boucher le vide
qu'envahit la douleur.
Costis Guimossoulis, in Dangereux Enfants
Trad. par Michel Volkovitch.
mardi 20 mai 2008
THE BARBER, film des frères Coen & de Michel Foucault
Il y a des hommes qui veulent témoigner de l'humanité, et d'autres pas.
Il y a des coiffeurs qui parlent, et d'autres qui ne parlent pas.
Les spectres sont des hommes comme les autres.
Les spectres parlent d'une humanité sans âme.
Et la folie est une absence d'œuvre.
Il y a des coiffeurs qui parlent, et d'autres qui ne parlent pas.
Les spectres sont des hommes comme les autres.
Les spectres parlent d'une humanité sans âme.
Et la folie est une absence d'œuvre.
vendredi 2 mai 2008
LE POUVOIR DE L'IMAGINATION DÉCOUVERTE
Michelangelo Antonioni ( 1912-2007),
Février 1970 : Zabriskie Point,
Je dirais : Le mythe d'Icare,
Et aussi : Love is stronger than death,
Et aussi et aussi…
P.S : à revoir une bonne demi-douzaine de fois…
P.P.S : pas obligé de se souvenir que M.A admira Jud Süss…
Février 1970 : Zabriskie Point,
Je dirais : Le mythe d'Icare,
Et aussi : Love is stronger than death,
Et aussi et aussi…
P.S : à revoir une bonne demi-douzaine de fois…
P.P.S : pas obligé de se souvenir que M.A admira Jud Süss…
jeudi 1 mai 2008
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