VAGUE DE PAPIER SUR LES CORRESPONDANCES ÉLECTRIQUES



Tout a une faim. Et j'ai une bonne demi-douzaine de chiens aboyant-famine aux crocs longuement plantés dans mes mollets. Je suis en colère. Contre moi-même. Je passe mes jours dans la jungle électrique à retourner ma tête dans tous les sens ; le mot de torticolis n'ayant plus le moindre sens pour un cortex défaisant sans trêve la nasse grise de ses méandres. Je vais rentrer sous ma tente. Et peu importe que j'y découvre un désert plutôt que des tentures achéennes et des coussins moelleux… Il n'y a plus de secret. Je dois retourner mes miroirs et entrer méthodiquement dans la nuit. Depuis quelques mois déjà, les espions de La Société Universelle de la Fiction enquêtent sur mon sujet. Leurs rondes silencieuses ont porté leurs pas jusque dans mes rêves sourcilleux, et je crois entendre des murmures et des sons électriques de l'autre côté du mur. Je crois qu'ils se penchent désormais sur mon épaule, comme des anges déchus ou des fantômes. Et ce n'est rien de dire que le sang frais de ce lieu se voit menacé d'ores et déjà d'un crime microbiologique… Le jour précis de son premier anniversaire, le blog du correspondancier est donc menacé —tel un récif corallien près les côtes australiennes— par un immodéré et immérité retour à la fiction, au papier, aux savanes d'encres, aux savantes ratures et aux mille et uns cafés. Il y a désormais un grand péril de déperdition uni-globale de diversité biologique en germe parmi ces lignes, et mes stocks de résistance diminuent à vue d'œil comme ce silence grandit. Nul ne peut dire si quelque prurit électronique fils de l'addiction et de la désinvolture ne me forceront pas la main dans le sens d'épisodiques retours ? Comment savoir. Le pire n'est pas toujours sûr. Néanmoins, ma voix ne sera longue que dans le désert blanc, et je ne peux laisser pour l'instant qu'un souci d'explorateur à mes fidèles lecteurs. Acceptez donc parmi mes remerciements sincères, cet indéfinitif claquement de porte, et les modestes clics spatio-temporels qui vont avec. À bientôt donc, ici ou là…


dimanche 18 mai 2008

LE RETOUR DES HOMMES-TAUPE

En Italie :
La Lega Nord veut chasser les Roms, voire tous les immigrés et puis tant qu'on y est, raser aussi toutes les mosquées : On en a pas besoin, qu'ils disent ! Circulent déjà des milices plus ou moins armées ! La chasse est ouverte.


En Angleterre :
Un petit génie de la technique a inventé un procédé révolutionnaire à base d'ultrasons baptisé — Ah ! ah ! ah : Beethoven — afin "d'éloigner les jeunes" dont la présence, comme l'on sait depuis au moins mai 68, est toujours nuisible.


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Planté dans le sol, le chasse-taupes solaire émet par vagues intermittentes des vibrations souterraines insupportables pour ces nuisibles afin de les pousser à fuir. Vibrations inaudibles pour l'homme et les animaux domestiques, l'appareil est équipé d'un capteur solaire et protège environ 650 m2 de terrain.

Chassez les taupes de votre jardin !


P.S : concernant les hommes-taupe et les nouvelles formes du fascisme politique, c.f le site d'Action30 !